23 Sep

Des « Orphelins » au Théâtre du Bic

Publié par Laurent Leblond - Catégories : #Théâtre du Bic Orphelins Théâtre de la Manufacture

Une pièce importante, « Orphelins », arrive au Théâtre du Bic, les 27 et 28 septembre, œuvre de Dennis Kelly, qui aborde notre rapport avec les étrangers qui partagent notre milieu de vie.

Liam, le jeune frère d’Helen, interrompt un souper d’amoureux entre sa sœur et Danny, son mari. Il entre dans l’appartement, visiblement perturbé, son chandail couvert de sang. Il raconte avoir tenté d’aider un adolescent blessé, qui gisait sur l’asphalte à quelques coins de rue de là. Où est-il exactement? Doivent-ils lui porter secours? Danny et Helen veulent comprendre ce qui s’est passé, mais le récit de Liam devient de plus en plus confus.

Ce rapport avec les étrangers provoque parfois la peur et l’insécurité. Avec une pointe d’humour noir, l'auteur interroge les liens profonds qui unissent les familles. Comment pourrions-nous réagir si le clan familial est en danger? Jusqu’où serions-nous prêts à aller, si une menace représente pour nous l’inconnu et la différence? Jusqu’où peut nous projeter la peur de l’autre?

« Orphelins » est la seconde pièce de Dennis Kelly à laquelle s’attaque Maxime Denommée. En 2009, il avait mis en scène « Après la fin ».

La production débute à 19 h 30, est traduite par Fanny Britt et met en vedettes Steve Laplante, Etienne Pilon et Évelyne Rompré. Le décor est d'Olivier Landreville, les costumes de Stéphanie Cléroux, les lumières d'André Rioux et la musique d'Éric Forget. C'est une production du Théâtre de la Manufacture.

De cette pièce, le metteur en scène Maxime Denommée explique que Dennis Kelly est un auteur qui dérange, ses pièces renvoyant « in yer face » l’image de nos revers et l’épaisseur des questions inhérentes aux bouleversements de notre société: des êtres humains qui sont capables d’une incroyable gentillesse mais aussi des pires cruautés.

« Son théâtre stimule autant l’intellect que l’émotion. Sa maîtrise du dialogue, le souffle de son écriture, son humour noir, ses silences qui en disent long, font de cette pièce une réelle partition. Pour un metteur en scène, il suffit de savoir lire la musique, de respecter sa ponctuation ».

Étienne Pilon, Steve Laplante et Évelyne Rompré sont les protagonistes d'« Orphelins » au Bic. (Photo: Théâtre du Bic)