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04 Oct

Petit jeudi calme

Publié par Laurent Leblond  - Catégories :  #Télé Jeudi Rimouski

Je visionne ce midi « Les pêcheurs » et « La vie parfaite », enregistrés la veille, sur Radio-Canada Télé.

Belle heure en fait, même si j'ai un peu de difficulté avec le premier segment, dont la réalisation demeure parfois énigmatique. Jean-François Asselin fait du bon travail à la réalisation, mais le montage est quelque peu chaotique. Quant au jeu des comédiens, c'est juste et tonal. Histoires simples, avec des approches de mêmes couleurs.

Le texte de Martin Petit calque la dramatique (si on veut) sur le caractère des invités, deux par deux, humoristes, issus de Juste pour rire. Le cadre est direct, parfois rigide, selon des aventures qui collent à un moment particulier d'une vie ou d'un des invités. C'est parfois drôle, autrement longuet et pathétique.

Le décor est bucolique et l'environnement est attirant. Autrement, la fiche des 30 minutes a ses hauts et ses bas. Manque peut-être d'un peu de tonus.

Avec « La vie parfaite », c'est autre chose. C'est de fait un feu roulant, avec des surprises sur cette vie de famille, avec trois enfants, une grand-maman et un couple amoureux et solide, dans les circonstances.

D'abord, la réalisation de Louis Choquette (« Mirador». « Le gentleman ») est une garantie de qualité, avec la direction photo de Jérôme Sabourin.

Les auteurs, Daniel Thibault et Isabelle Pelletier, affirment se baser sur leur propre vie familiale pour raconter ces histoires souvent échevelées, toujours très drôles, sans temps morts, et avec des comédiens d'une franchise souvent désarmante. Même le petit bébé (deux comédiens) est drôle. Seul bémol en ce qui me concerne: j'ai un peu de difficulté avec la narration du fils hyperactif. Pas toujours facile à suivre dans le feu de l'action.

Soyons honnêtes: ça fait longtemps qu'on n'a pas eu le plaisir de s'amuser en une demi-heure, à la télé québécoise, alors que les téléromans, presque à 100%, sont déprimants, braillards et « issus de ce m... rappel, « Né pour un petit pain », encore très présent, même si une Révolution tranquille est passée par chez nous...

Ce jeudi, après « Grands Reportages » à RDI (la vie en prison « du Sud » et les Chinoises qui veulent des mariages riches), pas très jojos non plus, je me suis concentré, comme tous les jeudis soirs, sur « Elementary » de CBS-Global, basé sur les aventures écrites par Arthur Conan-Doyle.

Traitées à la sauce « moderne », rapatriées aux États-Unis, Sherlock Holmes, sorti d'une cure de désintox, appuyé par une Watson (Joan), une médecin recyclée en accompagnatrice de malades en « rémission », ces enquêtes sont conclues « à sa façon », d'une manière « intelligente », toujours comme l'habitude des romans de Conan-Doyle, avec une dose très solide d'un humour... américano-britannique.

Le premier épisode de la seconde saison, il y a deux semaines, s'est déroulé à Londres, patrie d'origine de Sherlock, qui rencontre son frère aîné, avec qui il est en brouille (finale tordante), conservant ses capacités d'observation et de déduction phénoménales.

Deux comédiens de premier plan campent les deux protagonistes, Jonny Lee Miller, en un Sherlock Holmes souvent désopilant, et Lucy Liu, en cette docteure Joan Watson, parfois ironique, toujours flegmatique, avec « une vie privée », même si elle demeure avec Holmes.

Après 24 épisodes de la première saison, très bien cotés, CBS en a commandé une seconde, qui, après ces deux premiers épisodes, conservent le rythme. C'est souvent technique en démonstration, mais les « stunts » de l'enquête sont parfois étonnants et désopilants (héler un taxi au centre de New York, pour... monter dessus et poursuivre l'enquête), comme les entrées en matière très claires, mais qui se « confusent » élégamment par la suite.

J'aime beaucoup cette heure au mélange américano-britannique, offerte par un réseau américain qui a le vent dans les voiles.

Le créateur, Robert Doherty, entré en télé « par la bande » avec « E.R. », est aussi connu pour « Dark Angel », « Tru Calling » et « Medium ». La texture est évidente (au plan visuel, entre autres).

La famille « hyperactive » de « La vie parfaite ». (Photo: courtoisie Radio-Canada)

La famille « hyperactive » de « La vie parfaite ». (Photo: courtoisie Radio-Canada)

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Arts et spectacles à Rimouski, Québec, Canada; cinéma et télé